Des yeux, rien que de très naturel et un appareil photo, l'un des objets des plus répandus.
Reste à faire la jonction entre les deux, à regarder plus intensement que ne sait le faire un oeil et à savoir capter avec l'appareil le moment où le sujet donne à voir bien autre chose que sa seule enveloppe.
Le meilleur appareil photo ne saurait l'enregistrer seul, il a besoin du meilleur oeil qui soit.
Encore faut-il que cet oeil soit vecteur de l'empathie du photographe pour que sa sensibilité impressionne le capteur de l'appareil autant qu'il impressionnera la sensibilité du lecteur de l'image.
Le pinceau, lui, travaille dans le subjectif. Il permet de transcrire la réalité ou de l'interpréter, voire de la laisser imaginer par le lecteur d'une surface sensible qui sera ici toile ou papier.
Celui qui regardera le tableau n'y trouvera que ce qu'il y amène. Sans imagination, il ne verra que traits, formes et couleurs et l'émotion sera absente de sa vision.
Ceci ne tient qu'à lui. Il devra être en empathie avec ces couleurs au risque pour lui de n'y voir que des couleurs.